"Sur des près d'herbe fraîche, il me fait reposer....Tu prépares pour moi la table..." Psaume 23...."

Béthanie est un petit village à 5 kms de Jérusalem, tout près du Mont des Oliviers.
C'est là, chez ses amis, Marthe, Marie et Lazare que Jésus se retirait après ses journées bien chargées à Jérusalem. (voir Mat 21,17)
Dans leur maison, il y trouvait amitié, attention pour refaire ses forces, manger, boire, dormir.
Là, se situe plusieurs épisodes des évangiles, entre autres :

- la mort et la résurrection de Lazare, Jean 11,1-44
- l'onction de Béthanie, Jean 12,1-8
- le souper, source de conflit entre Marthe et Marie, Luc 10, 38 - 42
- les préparatifs pour l'entrée messianique à Jérusalem, Luc 19,29
- L'ascension de Jésus Luc 24,50

"Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent. "

Entre chaque rencontre mensuelle régionale, les membres communautaires se retrouvent en "Béthanie"
Le mot "Béthanie" signifie "maison de la grâce"

Ces petits groupes de 5 ou 6 personnes se retrouvent suivant l'implantation géographique des membres communautaires.

Ces temps se veulent surtout être des temps d'accueil fraternel chez l'un ou chez l'autre.
Pendant deux, trois ou 4 heures les membres partagent ce qui fait leur vie.
Après un temps de ressourcement dans la prière, ils se mettent à l'écoute de l'Esprit en travaillant la Parole,
des textes fondamentaux ou les orientations pastorales de l'année.

En Béthanie, les membres communautaires prennent du temps ensemble, avec Jésus,
pour se laisser ressaisir par Lui.
De là, ils repartent vers leur monde, lieu de mission, pour que l'Amour s'y répande comme un parfum,
pour que Dieu, Père source de vie, soit annoncé.

Espaces offerts à l'action de l'Esprit de Jésus, les Béthanies sont le lieu par excellence de la vie communautaire.
Les Béthanies veulent révèler le Rivage de Tabgha,
espace lumineux et hospitalier,
espace de Beauté,
terre où viennent mourir les chaos de la vie,
espace d'envoi urgent pour dire la Compassion et la tendresse du Père au monde.

"C'était en Avril 1984, je circulais dans Paris et passais sur le pont d'Evry.
En voyant, à droite et à gauche et de chaque côté de la Seine les immeubles, tours et buildings qui se dressaient dans le ciel de Paris,
j'ai ressenti un très grand désir qu'il y ait -dans chacun de ces bâtiments- une "Béthanie", c'est à dire une maison des amis de Jésus.
Ce que je souhaitais pour chaque immeuble, c'est qu'il soit éclairé, humanisé par un espace de charité, de prière, de joie;
qu'une petite communauté de foi vive sa vie et offre sa présence pour le bonheur de tous.
Etait-ce un désir pour moi ?
Non ... en moi, c'était un désir dont je puis dire humblement que c'était le désir de Dieu s'exprimant en moi et par moi."

Léone Bréard - octobre 95